Domestiquer, dominer ou protéger ?
Peut-on imaginer écrire une histoire sur les animaux domestiques ? C’est pourtant ce qu’a fait l’historien Damien Baldin, son ouvrage s’intitulant précisément "Histoire des animaux domestiques".
Dans son livre, Damien Baldin retrace les us de l’homme dans ses relations avec les animaux. La domestication urbaine a particulièrement connu un essor en parallèle avec la révolution industrielle de la fin du XVIIIe siècle et celle du XIXe siècle.
Les chevaux en particulier ont été fortement utilisés pour le transport des marchandises comme des personnes. La consommation des villes, qui se sont beaucoup développées aussi à l’époque, rendait nécessaire la production de lait, d’œufs, etc. d’où l’intensification de l’élevage bovin et de volaille.
De nos jours, la domestication en milieu urbain s’attache le plus souvent aux chats et aux chiens, avec la règlementation qui s’y rattache, un aspect politico-social de notre civilisation, selon l’auteur.
Damien Baldin n’est pas dupe, car il relève que vouloir améliorer le sort des animaux, cela revient en définitive à répondre aussi à un besoin des humains. La volonté de réduire la violence infligée aux animaux, indique l’auteur, répond au besoin de marquer aussi l’intolérance envers la violence. Le besoin d’un animal de compagnie dans les classes urbaines rime avec le besoin d’affection, de caresses et de présence vivante.
Avec la règlementation est apparue l’obligation de vacciner, vermifuger et apposer une médaille ou tenir en laisse tout animal domestique circulant en milieu urbain. Ce faisant, la protection de l’animal est néanmoins toujours considérée comme importante.
Les oiseaux occupaient autrefois les maisons en tant qu’animal de compagnie, enfermés dans des cages. Cela n’a plus cours aujourd’hui, sinon très rarement, les gens préférant désormais les observer en toute liberté dans la nature.
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