Quid de la condition animale dans notre société
Pour qui s’attache à la défense et à la protection des animaux, l’actualité dominante en France est bien le débat relatif au statut juridique de l’animal dans le Code civil. Simultanément, le philosophe Patrice Rouget publie "La violence de l’humanisme", qui nous interpelle sur la condition animale.
L’ouvrage de Patrice Rouget met à plat la relation de l’Homme avec le monde animal dans la pensée occidentale depuis la philosophie grecque de l’Antiquité. Ce sont alors des questionnements sur la relation de l’être humain avec ses semblables comme avec les animaux.
Le concept de l’humanisme veut que l’être humain se distingue fermement du règne animal. L’auteur considère que les mentalités ont largement évolué depuis le XIXe siècle, notamment à travers la théorie du philosophe britannique Jeremy Bentham.
La théorie de la pensée utilitariste de Jeremy Bentham a en effet suscité une évolution, voire une révolution des mentalités : elle se base notamment sur l’évaluation de l’action humaine en fonction de son utilité. Ce concept a voulu que les humains se préoccupent de la souffrance infligée aux animaux, celle-ci ne devant pas s’avérer inutile.
En d’autres termes, tout traitement cruel envers les animaux ne devrait pas avoir lieu sans justification légitime. Ce dernier point est encore un grand sujet de débat (entre autres, en ce qui concerne les animaux de boucherie, bêtes de trait, etc.)
Nombre de défenseurs des animaux espèrent que le droit français reconnaisse bientôt le statut juridique des animaux. En effet, l’amendement attendu dans le Code civil stipulerait alors que les animaux sont "des êtres vivants doués de sensibilité". À l’instar d’autres pays européens, cela serait un réel progrès pour notre société.
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